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Publié le 8 octobre 2018

PANTONE

UNE IMAGE – UN MOT

Classer les couleurs pour les fabriquer, les reproduire, s’inspirer… c’est déjà la préoccupation de l’artiste hollandais A. Boogert en 1692 , lorsqu’il achève son Traité des couleurs servant à la peinture à l’eau, un ouvrage manuscrit. À la fin du XVIIIe siècle, le minéralogiste Abraham Gottlob Werner (±1749-1817) met au point une nomenclature de couleurs où chaque teinte est décrite par son équivalence dans les mondes animal, végétal et minéral (voir l’image). Elle sera publiée en 1814 par l’artiste écossais Patrick Syme.

Les avancées suivantes sont souvent liées aux besoins des professionnels. Le chimiste français Michel-Eugène Chevreul (1786-1889), directeur de la Manufacture des Gobelins, travaille sur la perception des couleurs pour améliorer les teintures. Il publie en 1861 un cercle chromatique divisé en 72 secteurs. Le physicien américain Ogden Rood (1831-1902) établit le caractère physiologique de la vision des couleurs en 1879. À sa suite, l’artiste et enseignant américain Albert Henry Munsell (1858-1918) classe les couleurs dans son Atlas de 1909 selon la perception visuelle humaine, la teinte et la chromaticité.

Le nuancier RAL, codifiant les couleurs pour la fabrication des peintures, est publié en 1927 par l’Institut allemand pour l’assurance qualité et le marquage associé. Le Pantone en usage dans les arts graphiques, quant à lui, est créé aux États-Unis en 1963. Next one ?

Merci à Margaux Dussert pour son article paru dans L’ADN du 21 septembre 2018.