Bonne idée de rentrée n° 3 : recueillir la mémoire tant qu’elle est encore là !
C’est la rentrée, et avec elle le retour des bonnes résolutions que l’on tiendra… ou pas. Chez InSiglo, nous préférons les bonnes idées de rentrée ! Qui pourront nourrir la réflexion ou les projets des mois à venir, sans urgence ni pression.
Voici notre troisième proposition : recueillir le témoignage professionnel des salarié·es qui prendront leur retraite dans l’année.
C’est une évidence : toute personne qui a participé pendant plusieurs années à la marche de l’entreprise emporte avec elle une part de sa mémoire, notamment au moment de la retraite. La plupart des baby boomers sont déjà partis, la génération X ne va pas tarder à leur emboîter le pas.
Est-ce grave ? OUI !
Car l’entreprise est un corps social qui a tendance à être amnésique (c’est une maladie, l’amnésie), et se priver volontairement de souvenirs, c’est vraiment dommage.
Mobiliser cette mémoire vivante en interrogeant les collaborateurs et collaboratrices sur leurs souvenirs permet de faire naturellement le lien entre passé et présent : à travers leurs témoignages, on remonte le temps, sur plus ou moins d’années, jusqu’à aujourd’hui, en multipliant les points de vue.
Leurs histoires rendent l’histoire très concrète et séduisante, car ils ou elles incarnent le récit, le nourrissent et lui donnent une valeur fortement identitaire.
Encore une fois, pas de process compliqué à déployer, juste un peu de temps à consacrer…
Plusieurs modes opératoires sont possibles, qui peuvent cohabiter :
• Interviews audio, qui seront éventuellement retranscrits
L’enregistreur est vite oublié par la personne qui livre son témoignage, alors que la caméra
peut « bloquer ».
• Interviews filmés, technique à choisir selon les utilisations ultérieures envisagées.
S’il s’agit de produire « juste » un document d’archive, un téléphone portable sur pied peut être suffisant.
• Concours « racontez-nous », où chacun·e va écrire son récit de vie dans l’entreprise.
Un document d’appui est nécessaire, précisant ce qu’on attend, suggérant des thèmes,
rappelant la chronologie des grands événements, et insistant sur le fait qu’il n’y a aucun
enjeu de perfection rédactionnelle.
• Ateliers d’écriture par l’histoire
Ils permettent de mettre les souvenirs en mots, avec une dimension collaborative
stimulante… et valorisante pour les participant·es.
# Bonus 1
Les futur·es retraité·es n’ont pas que des souvenirs à livrer… mais aussi des documents, des photos, des films précieusement conservés.
#Bonus 2
Les partenaires historiques de l’entreprise, des grands clients, des représentants du monde économique peuvent aussi apporter des témoignages de grande valeur qui élargissent le champ des souvenirs.
#Bonus 3
Les archives de l’entreprise s’enrichissent de témoignages « sourcés », souvent recoupés, un vrai trésor pour faire l’histoire et pour communiquer le moment venu.
Photo Jonathan Farber sur Unsplash