L
a synthèse de plus de cinquante ans d’histoire de
la coopération agricole française dans les secteurs-
clés des céréales et de l’agrofourniture s’opère au
cours de la première décennie du XXI
e
siècle, lorsque Sigma
et l’UNCAA enfin rassemblées donnent naissance à InVivo.
Pour autant, ce qui ressemble à un aboutissement est en fait
le début d’une profonde mutation. Les synergies se mettent
en place, les structures se rationalisent, l’Union fait évoluer
sa posture vis-à-vis de ses coopératives adhérentes et tisse avec
elles de nouveaux liens. C’est le moment où la troisième
réforme de la PAC entre en vigueur, sur fond de libéralisation
des échanges, de maîtrise des risques sanitaires et de montée
en puissance des problématiques environnementales.
L’Europe parle désormais à vingt-cinq.
C’est alors que tout s’accélère. En 2007, pour la première
fois dans l’histoire de l’agriculture contemporaine, les stocks
de blé ne suffisent plus à nourrir la population mondiale.
Les marchés internationaux s’envolent en 2008 et attirent
la spéculation. Le Grenelle Environnement pose les bases
d’un développement durable de l’agriculture et fixe des
objectifs chiffrés. InVivo change de dimension en devenant
l’actionnaire majoritaire d’Evialis, un poids lourd de la
nutrition animale présent dans plus de cinquante pays.
Cette fusion-là est encore plus lourde de conséquences que
celle qui a réuni l’UGCAF et l’UNCAC ! InVivo doit avancer
sur tous les fronts, doper son offre, raffermir son ossature,
professionnaliser toujours plus ses méthodes…
Un grand groupe international diversifié prend son
essor. Son rapprochement avec Coop de France le 30 juin 2011
pour créer ACOOA, “Alliance des coopératives agricoles”,
donne une dimension plus large à son action : désormais,
ayant rassemblé le savoir-faire économique et l’action politique,
la coopération agricole peut parler d’une voix plus forte.
Naissance
et essor d’InVivo
Quatrième partie
(2001-2012)