Jack Lequertier (1918-1989) : entrepreneur
combatif, coopérateur visionnaire, européen
convaincu
LA BIOGRAPHIE DE JACK LEQUERTIER MÉRITERAIT UN
LIVRE À ELLE SEULE,
tant l’œuvre de ce visionnaire est impor-
tante pour l’histoire de l’agriculture française et européenne
contemporaine. Ces lignes s’inspirent librement des entretiens
menés avec ceux qui l’ont connu au sein de l’UNCAC et des
allocutions de Michel Sordel et Bruno Catton, prononcées à
l’occasion de ses obsèques le 7 novembre 1989 au silo de La
Grande Paroisse.
“Votre physique lui-même renvoyait l’image de cette
dualité de votre personnalité. Le front, la mâchoire, le regard
d’une très grande intensité, le buste puissant, sont le reflet
du fonceur, du lutteur, d’une force et d’une volonté difficiles
à contenir mais les mains fines, à l’origine de cette écriture,
sobre et élégante, à l’encre verte, sont celles d’un intellectuel
pour qui la pensée, la réflexion précèdent toujours l’action,
même quand celle-ci paraît violente et intuitive.”
Bruno Catton, allocution aux obsèques de Jack Lequertier le
7 novembre 1989 au silo de La Grande Paroisse.
Jack Lequertier est né le 17 avril 1918 à Neufchâtel-en-Bray
en Normandie. Après des études secondaires au collège Jean-
Baptiste Say à Paris, il suit les traces de son père Victor
Lequertier, ingénieur agronome, qui a créé avant 1918 à Neuf-
châtel-en-Bray une coopérative de consommation pour lutter
contre la vie chère. Sur son exemple, le jeune homme choisit
l’École nationale d’agriculture de Rennes pour acquérir sa forma-
tion d’ingénieur. Il y découvre la coopération, puisque les étu-
diants assurent eux-mêmes la gestion de leur cité sous forme
coopérative. Il en sort en 1938, son diplôme d’ingénieur agricole
en poche, tout comme son ami l’ingénieur agronome et profes-
seur d’économie rurale Louis Malassis (1918-2007). Il fait son
service militaire et se trouve jeté dans la guerre. Il revient à la
vie civile en 1941. La paix retrouvée, il recevra la Croix de
guerre (1939-1945).
Aux racines d’InVivo de 1945 à nos jours #
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Chapitre 5 -
L’UNCAC change d’échelle
Deuxième partie
Le temps de l’expansion (1962-1990)
Un homme qui fut convaincu toute
son existence que tout est possible,
tant que l’on n’est pas à même
de lui démontrer le contraire.
Michel Sordel, allocution aux obsèques de Jack Lequertier
le 7 novembre 1989 au silo de La Grande Paroisse.
Jack Lequertier,
militant infatigable
de l’unité coopérative.
Le silo de Metz en 1990.
Entre 1956, à l’ouverture du silo de La Grande Paroisse, et 1975,
les capacités de stockage de l’UNCAC et de MAGEFI (en propriété)
sont passées, sous l’impulsion de Jack Lequertier,
de 39 000 tonnes à 717 000 tonnes.
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